Ces jours-ci, après les multiples attentats en une semaine, j’entends souvent dire: “Où va le monde?“ “Que devenons-nous?“ Et j’imagine une multitude de gens crier dans le silence. Je vois dans mon cœur les victimes pleurer, hurler… J’entends aussi les paroles de l’archevêque de Rouen: “Je crie vers Dieu, avec tous les hommes de bonne volonté. J’ose inviter les non-croyants à s’unir à ce cri!“. Me vient aussi à l’esprit une parole de la Bible qui nous a été rapportée dernièrement aux lectures de la célébration eucharistique: “J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu ses cris sous les coups des surveillants. Oui, je connais ses souffrances“ (Exode 3,7).

 

Dans ma prière, je demande au Seigneur un “Moïse“ pour notre temps. Je me rends compte qu’il nous est donné en la personne du pape François et d’autres hommes de paix: “L’Eglise catholique ne peut prendre d’autres armes que la prière et la fraternité, la vraie. Je demande de ne pas baisser les bras devant les violences et de devenir des apôtres de la civilisation de l’amour“ (archevêque de Rouen). Cette année de la miséricorde ne tombe-t-elle pas à pic? Tout un programme pour notre vie quotidienne!

 

Jean-Paul Federneder
et des marianistes de Suisse